Indiana Cheon  

jeudi 25 août 2005

Je suis vraiment la Indiana Jones des voyages, j'ai même la toune qui me joue dans la tête. Tantannan tan tann!

Et voilà c'est déjà la fin, mais pour une fois je ne suis pas triste de revenir au pays. C'est pas toujours facile de dealer avec les Viet-capitalistes! Oui, oui, même en pays communiste on découvre une population qui t'observe comme un gros signe de piastre ambulant. Et puis lors de ma dernière journée, on a essayé de m'extorquer des sous afin de me remettre mon passeport, une aventure pas jojo qui s'est terminée après des cris, des bousculades et un passeport tout fripé.

Par contre, je garde de très beaux souvenirs de ce voyage et surtout du Laos.

Depuis mon dernier message, j’ai quitte Natalie, j’ai passé une superbe journée a ne rien faire, si ce n’est que de lire, boire du thé ou me faire masser (pas de limette cette fois). Miam!!! J’ai aussi visité l’énigmatique plaine des jarres (c’est le Stonehenge du Laos) des centaines de jarres d’au moins un mètre, creusées dans la pierre, au milieu de nul part. Vraiment étrange! Les archéologues ne savent pas trop à quoi servaient ces jarres. L’idée de tombeaux mortuaires, un peu comme pour les momies, est la plus populaire, mais on a toujours pas retrouvé d’ossements. La croyance est que la tradition voulait qu’on laisse se décomposer le corps dans les jarres et que par la suite on incinérerait les ossements, voila pourquoi il n’y a pas de matière vivante dans les jarres et qu’il est impossible de les dater. Les Laotiens eux pensent que ce sont des marmites a faire fermenter le vin de riz!

Après Savannakhet (plaine des jarres) je suis retourné deux jours à Vientiane. Le trajet ente ces deux villes a été une drôle d’expérience. Comme Savannakhet n’était pas le premier arrêt, le bus était déjà plein quand j’y suis montée. On m’a offert un petit tabouret en plastique pour mettre dans l’allée et tout ça au même prix que ceux qui avaient des sièges confortables. En montagnes il y a des milliers de courbes, et les pattes d’un tabouret de plastique ça plie! Après 45 minutes j’ai finalement décidée de m’asseoir sur le sol. Comme c’était un voyage de nuit, je me suis couchée par terre, la tête sur une poche de riz. Et j’ai dormi l’à comme un chien! À partir de la mi-parcours, il ne restait que moi sans siège. Je me suis réveillée courbaturée et totalement crottée!

Et puis, je suis revenue, a contre-coeur au Vietnam, ou j’ai visite la superbe, mais ô combien mega-touristique baie d’Ha long. J’ai aussi fait mon chemin de « croix de David » à Sapa. J’était partie faire une expédition seule avec un guide en montagne et puis l’agence (a mon insu) m’a agglutinée à un groupe de 3 (parfois 5) Israéliens. Pas évident l’hébreu! Pas évident non plus de passer 3 jours avec des gens qui ne font pas trop d’effort pour que tu puisses comprendre leur propos. Mais bon, c’est foutument jolie Sapa avec ses montagnes, ses rizières en plateaux, ses milles ethnies…..et son trop plein de touristes. C’est pas mêlant les groupes se suivaient à la queue-leu-leu dans les sentiers. J’ai vraiment pu redécouvrir mon instinct animal! J’ai fini le tout avec deux jours à Hanoi, qui est très jolie et qui a beaucoup à offrir.

Puis j’ai quitté hier soir à 8h Hanoi pour Incheon ou je suis aujourd’hui et ou je joue à la Miss Jones (voici le lien). Comme j’avais au moins 8 heures à passer en Corée, j’ai décidé d’aller visiter un peu Séoul. GIGANTESQUE!!!! Y’a des milliers de stations de métro, les grattes ciel se jumellent aux temples bouddhistes et y’a toutes les affiches imaginables (un genre de Hong Kong…..du moins celui que j’imagine). J’ai visité l’ancien palais royal avec un groupe de japonais. Je n’ai rien compris, mais les « cabanes » étaient superbes!!! Je me suis fait saigner une cuisse, j’ai taché ma jupe, j’ai couru après un bus l’ai manqué et j’en ai attendu un autre pour retourner à l’aéroport.

En m’assoyant dans le bus, je me suis rendu compte que mon vol n’était pas a 15h40 comme je le croyais, mais bien a 14h40 et il était déjà 13h. PANIQUE!!! Surtout que j’avais une heure de bus devant moi. Il pleut, je prie fort pour que mon vol soit retardé, mais en tant que mèsadapté religieuse, je n’y crois pas trop. Finalement j’arrive à l’aéroport à 13h55. Foutu bus, tous les autres bus débarquent les gens dans la zone des départs, mais pas le mien! Je rentre en trompe dans l’aéroport, passeport et billet d’avion en bouche. Je rentre à la section A, mon sac est en consigne à la section B, mais je décide d’aller valider mon enregistrement en premier lieu. Air Canada a ses comptoirs dans la section K, inutile de vous dire que c’est loin (les sections s’arrêtent à L). Je cours comme une vraie folle, m’enfarge dans ma jupe dans les escaliers roulants (voilà deux raisons en une seule journée pourquoi je ne porte jamais de jupe normalement). J’arrive au comptoir d’Air Canada à bout de souffle. Bien sûr, y’a une lignée de « wanabee Canadian »!!! Too bad, je passe devant tout le monde, y’on sûrement pas un avion dans 40 minutes eux!!! Je suis tellement essoufflée que les gens d’Air Can ne me comprennent pas trop, en plus ils sont pas nerveux pour deux sous eux.

Voyez-vous il faut croire en certaines prières, car mon avion (et tout les vols d’Air Canada) a été retardé. Ce n’est pas à cause de la pluie par contre, c’est un moteur qui a fait défaut ce matin (rassurant!!!!!!!) Tantannan tan tann! Je pars donc beaucoup plus tard (22h30….j’aurais eu le temps de voir bien plus Séoul grrrrr!), ce qui fait que je manque ma connexion à Toronto, que je ne dormirais pas à Montréal, mais que j’arrive quand même à la même heure a Val-d’Or. Je devrais battre mon record de 50 d’avion et d’aéroport que j’avais établis en venant ici!!! J’en ai déjà 17 de fait!!!

Ouffff!

Je pars donc à la découverte de Incheon International à l’instant!

À tout de suite!!

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Ma Poule à moi!  

jeudi 11 août 2005

Un beau bonjour a tous,

Je viens de vivre ce qui sera possiblement mon expérience la plus culturelle de tout mon voyage. Je voulais absolument faire un "trek" en montagne dans la région de Luang Prabang, où je suis depuis déjà 4 jours. À notre arrivée (toujours avec Natalie, mais nos chemins se sépareront dès nos départs respectif de Luang Prabang) nous avons trouvé un endroit qui offrait des randonnées, écotouristiques et équitables. C'était vraiment important pour moi de savoir que l'argent que je déboursais allait par la suite être redistribué parmi les communautés que j'allais visiter. Mais bon, 69$US pour une ballade de deux jours et une nuit c'est beaucoup pour mon budget de voyageuse. Alors nous avons laissé nos noms et notre numéro de cellulaire (celui de Nat) au cas où d'autres gens seraient intéressés (et ainsi faire baisser les prix). Ils nous ont rappelé 2 fois avec des nouveaux prix (toujours élevés) et finalement une troisième fois, le 9, pour nous dire que deux personnes partiraient le lendemain matin et surtout avec un prix plus près de celui offert par les agences possiblement moins éthiques.

On est donc partie le 10 au matin pour une belle balade en montagnes avec 4 villages (H'mong et Kamou) à rencontrer. C'était vraiment génial, dans tous les villages il n'y avait que les enfants, les adultes étant aux champs. Au Québec, on n'oserait jamais laisser un enfant de huit ans se garder tout seul; ici, les enfants de huit ans se promènent avec des bébés (pas les leurs, pas de panique!) sur le dos, ce sont eux les gardiens/iennes du village. Ils étaient tous très rigolos et nous trouvaient bien bizarres. C'était une belle observation de part et d'autre. Ils aimaient bien se faire prendre en photo, surtout par les cameras digitales pour pouvoir se regarder la binettes par la suite. C'était bien rigolo!



La balade était pas toujours facile : étant donné qu’il avait mouillé la veille, le sol était hyper glissant, au grand bonheur du français qui commentait les chutes de sa copine, comme si elle était une patineuse artistique....mourant!.J'ai prié tout le temps pour ne pas arriver face à face avec un serpent (on choisit pas ses peurs), mais sûrement pas de la bonne façon… ou bien dame Nature a décidé de me faire un pied de nez , car elle m'a envoyé un serpent à pattes: un beau gros lézard, qui avait bien plus peur de moi que l'inverse. (j'ai aussi assisté a une orgie canine, mais ça c'est une toute autre histoire... bien comique par contre!)

Arrivés au troisième village (celui où nous allions passer la nuit) Natalie a voulu me faire une surprise (car le 10 août, c'est mon anniversaire), mais elle aussi a été bien surprise. Nat a alors annoncé ma fête au guide, qui lui l'a dit au chef du village, qui l'a répeté au chaman et puis à un peu tout le monde… Eh bien une femme est arrivée avec un coq chez le chef. Imaginez-vous que le coq c'était mon cadeau! Si j'avais été un gars, j'aurais eu une poule. (Michel lis pas la prochaine phrase). Un coq, comme dans Bach et Bottine, mais avec sûrement la grippe aviaire en plus… je m'imaginais déjà expliquer au douanier de Mirabel que c'était mon cadeau de fête, et aussi payer pour la foutue quarantaine. Mais j'ai rapidement déchanté. C'était pas le coq mon cadeau, mais le sacrifice du coq! On entre le coq dans la maisonnette avec plancher en terre battue, la fille du chef le tient pendant que le chef lui fait saigner le cou, le coq bouge encore, on le met dans un coin, les chiens lechent le sang par terre, on met de coq dans l'eau bouillante pour qu'il soit plus facile à plumer, on le plume et puis on en fait une soupe....tout ça à la lueur de la chandelle. Avant de pouvoir goûter à mon "gâteau" version laotienne, le chaman vient me faire un sermont, m’offrir ses voeux et me noue une petite code blanche à chaque poignet, il fait de même à Natalie (parce qu'elle est l'amie de la fêtée), le chef noue à son tour une petite code à mon poignet et me voila protégée... mais je ne peux pas retirer ces ficelles pour trois jours. Natalie est un peu traumatisée de ce sacrifice (elle qui pensait qu'on me donnerait de l'alcool), les français jubilent d'avoir une jubilée dans leur trek, le guide n’arrive pas à tout traduire et moi, je n'ai plus peur des serpents car j'ai trois petites cordes qui me protègent...


Vient finalement la nuit et son lit dur comme le roc, les coqs (les autres) qui chantent trop tôt, une autre journée de randonnée, une belle chute, une courte baignade, le retour en ville, et les salons de massages typiquement laotiens. Comme on a bien sué toutes les deux et que le dos nous fait quand même un peu mal, on se paye la totale (pour très peu de sous) : un massage avec huile aromatisée thérapeutique, une chaise sauna avec aromathérapie, un « scrub » aux plantes naturelles, suivi d'un massage au lait et je ne sais trop quoi. Bien sûr, mes expériences de la sorte sont toujours différentes de celles des autres (ceux qui suivent mes chroniques depuis mes premiers voyages se souviendront de la grosse madame aux seins pendants qui m'avait lavée en Turquie, et des femmes marocaines qui m'observaient sous toutes mes coutures dans les bains publics) et encore une fois il y a eu un petit élément de différent entre mon massage et celui de Nat, mais allez savoir si c'est moi qui en a eu plus pour mon argent ou elle qui a perdu au change. Au moment du scrub, la jolie laotienne m'a déposé une demie lime sur chaque mamelon (rappelons ici que je suis beaucoup trop nue à mon goût et que plus je tire sur ma serviette plus elle semble disparaître). Bien sûr, Nat n'a pas eu a vivre cela et c'est sa chance car c'est très acide, la lime…

Bon je rentre, je sens le lait et les chats me courront sûrement après mais ça valait le coup.

À bientôt
Wï qui a les seins qui chauffent! hihihihihi!

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I’ll be there for you!  

samedi 6 août 2005

Un beau bonjour plein de soleil,

J'espère que tous se portent bien et que le soleil est toujours de la partie et que vous êtes tous heureux de la nomination de la nouvelle Gouverneure Générale. On ne peut jamais vraiment se sortir de Rideau Hall, mais youppie l'exit de Raston Saul!

Ici c'est la petit paix de l'Est! Le Laos, c'est tout le calme que l'Asie du sud-est n'offre pas.C'est un beau gros néant qui fait rêver. Y'a tellement rien de spécial à dire, mais oh! tellement de beaux moments de contemplation, de dégustation et de bonheur. C'est beau comme c’est pas possible le Laos, c'est doux et surtout serein. Mais je ne pourrais pas mettre le doigt sur ce qui fait de ce pays un endroit magique. Soit on adore le Laos, soit on n’y trouve rien à faire. J'imagine que vous avez compris dans quelle catégorie de touristes je me trouve. Au moment où j'ai traverse la frontiere Vietnamo-Laotienne (en fais 8 minutes plus tard) je suis tombée amoureuse de cette verdure, ces maisons sur pilotis, cette humidité, ces collines, ces buffles d'eau plus mignons les uns que les autres, ces chèvres qui se promènent nonchalamment au milieu de la route, ces chiens qui regardent des deux côtés avant de traverser la rue (vraiment!) et surtout ces gens qui vous laissent vivre. On ne se fait pas achaler à tout bout de champ ici. Le calme prime! Dire que je pensais avoir apprécié le Vietnam (oui bien sûr!) mais c'est rien à côté de cet îlot non-(pas trop) touristique.

Depuis que je suis arrivée, j'ai visité quelques endroits et chaque fois y'a quelque chose de nouveau pour m'émerveiller. À Savanaket, c'était ce premier contact avec le Laos, mon premier "Bonjour" envoyé par un petit garçon et l'un des plus beaux coucher de soleil qu’il m'a été donné de voir. Chapasake et son Vat Phu si vieux, ces pluies torrentielles, cette belle ballade a vélo au milieu des rizières et des buffles. Aux îles de Si Phan Don, y'avait encore la pluie, de belles promenades en bateau, les cascades et les dauphins Irrawaddy (une des rares espèces de dauphins d'eau douce au monde) qui sont venus nous faire un petit cou-cou. À la capitale, ce sont les gens et la nourriture qui me laisseront les meilleurs souvenirs, de même que le "bizarre" parc des Bouddha visité avec deux moines et des histoires de bouddha à n'en plus finir. Et puis voila Vang Vieng, et ses récifs verts accidents, ses promenades à profusion et son trop plein de touristes, sans oublier qu’au moins dix restaurants de la place font jouer des épisodes de Friends en boucle, afin de faire oublier la pluie au touristes.

C'est tout... et à la fois bien plus encore, sauf que j'ai davantage envie d'être dehors (maintenant que la pluie est finie!) que devant un écran.

D'ici là, j'ai pas eu le temps de travailler les textes, manque toujours les accents, mais voici quelques photos ici et là du Vietnam : http://www.Winäja.blogspot.com/

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